Symbole de la détermination des visiteurs, ces derniers sont arrivés en groupe, 1h15 avant le coup d'envoi. Pas question pour eux de prendre le match à la légère, contre une équipe qui les avait contrainte au partage des points à l'aller (1-1). De son côté, Balschwiller entendait bien rééditer l'exploit de Masevaux et préserver son invincibilité à domicile durant le cycle retour. Devant de nombreux observateurs venus des clubs voisins (Masevaux et Traubach essentiellement), ce sont donc deux équipes déterminées qui sont rentrées sur la pelouse. En première, Balschwiller attaque côté vierge et défend côté quilles.

 

Dès l'engagement, le rythme est alerte, et on sent clairement que Guebwiller n'est pas venu chercher un nul. La défense, emmenée par Fred P. en libéro, est sollicitée d'entrée par les premières flèches rouges, qui heureusement ne trouvent pas la cible. Il faut attendre le quart d'heure de jeu pour voir la première opportunité locale, mais Julien, bien servi par un long coup-franc de Fred, voit sa reprise contrée par un défenseur. La réponse de Guebwiller ne se fait pas attendre : Gautier tente une relance visible depuis l'église d'Ammertzwiller (alors l’ailier qui était à 10 mètres, vous pensez bien...), mais le centre en retrait de l'opportuniste ne trouve pas preneur. La même, de l'autre côté. Cette fois, c'est au tour de Florian M. d'adresser un centre frappé de la mention «inconnu à cette adresse».

 

Le spectacle est agréable et les occasions se succèdent de part et d'autre. Sur un coup-franc concédé à l'entrée des seize, Gautier ne prend pas de risque et renvoie des poings. Les locaux réagissent et entament une période de domination qui se traduit par plusieurs corners. La réussite ne tarde pas à arriver, et à 43e', Cédric hérite d'un bon ballon de Régis et tente sa chance de loin. Son shoot, un amour de feuille morte, franchit la ligne avec l'aide de la transversale : 1-0 ! Euphoriques, le FCB ne s'arrête pas en si bon chemin, et assène dans la foulée, un coup de bambou derrière la tête de ses adversaires. David nous livre une leçon de conservation du ballon dont il a le secret, mystifie la défense adverse et décoche une frappe des 25 mètres qui laisse le gardien sans réaction !

 

A 2-0, la donne n'est évidemment plus la même pour les locaux, qui dans les vestiaires, se retrouvent confrontés à un dilemme de riche. Continuer à attaquer pour se mettre définitivement à l'abri ou bétonner en défense pour tenir le score ? Les échos de vestiaires penchent plutôt pour la deuxième solution, celle de jouer la défense à bloc. Mais Florian Martinis, en petit insolent qu'il est, ne l'entendait pas de cette oreille. En piquant le ballon dans les pieds d'un défenseur et en glissant le cuir sous le gardien, le jeune homme s'est fait un plaisir de faire mentir les vieux briscards. Pour la plus grande joie de la banquette arrière, voilà le FCB sur l'autoroute du succès !

 

Et cet après-midi là, rien, rien, rien ne pourra dévier leur route ! La baraka a choisi son camp : en position de repli, Fred tente de couper un centre en retrait en voulant l'envoyer en corner. La balle reprise à bout portant se dirige finalement vers le but, mais finit sa course en touche après avoir ricoché on ne sait trop comment sur Gautier...

 

La panthère rose a une chance de cocu, et ça tombe bien. Et même mis en difficulté, il dévie un ballon en corner avec l'aide de la barre, ou mieux encore, il exécute dans les règles de l'art un ippon sur un attaquant venu à sa rencontre, le tout sous les yeux de la sainte vierge et avec la bénédiction de l’arbitre. A dix minutes de la fin, il envoie un long dégagement, qui ricoche sur la tête d'un défenseur, et atterrit dans les pieds de Florian Richert, qui ne se fait pas prier. 4-0 : on se pince pour le croire, mais ce n'est pas un rêve !

 

Et comme si ça ne suffisait pas, Balschwiller en remet une couche. Dans les arrêts de jeu, un ballon est récupéré par François, qui donne à Florian Richert, qui combine avec Henri, avant de donner la balle à David. Tic tac, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, ce dernier élimine deux défenseurs, avant de croiser son tir dans le petit filet. Ça valait vraiment le coup de ne pas reprendre de dessert, Coach Robert ne nous contredira pas sur ce point. 5-0, c'est propre ! La voilà, la fameuse Manita, tout droit importée de Catalogne dans notre beau Sundgau ! A confirmer dès samedi soir face aux Portugais de Cernay, devant un public qu'on espère tout aussi enthousiaste !

 

 

Bonus track :

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1) Les maillots gris «Camille Braun».

L'atout : ceux portés contre Masevaux et Guebwiller : 8 buts marqués, 0 encaissés.

Le boulet : l'arrivée d'un nouveau jeu de maillots...gris.

 

2) Le brassard rouge de Fred P.

L'atout : «au moins, lui il est sur le terrain» dixit son porteur.

Le boulet : a tendance à inciter son propriétaire à tirer dans le mauvais camp.

 

3) La serviette porte bonheur de Gautier.

L'atout : on ne vous dira pas ce qu'il a fait avec.

Le boulet : un brin effilochée à force de frottages de dos intensifs.